La relation entre données probantes et bonnes pratiques et politiques économique et sociale revisitée par CLEAR et le CRES

Lancement de l’ouvrage « Utilisation de données probantes dans les politiques et dans la pratique : Leçon d’Afrique »

Dans le cadre d’un partenariat avec le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale ( CRES ) et CLEAR Anglophone Africa, le Centre CLEAR Afrique francophone co-organisé le lancement de l’ouvrage « Utilisation de données probantes dans les politiques et dans la pratique : Leçon d’Afrique ». L’événement a eu lieu le 30 mars 2022à 15h, à la salle Amadou Aly DIENG de l’ L’Harmattan Sénégal .

Cet ouvrage intitulé, Les Politiques et dans la Pratique: Leçons d’Afrique , démontre comment les gouvernements en Afrique peuvent utiliser des données probantes pour améliorer leurs politiques et programmes de manière à réaliser des changements positifs pour leurs citoyens. Il fait une synthèse de données recueillies dans une large gamme de contextes, auprès des décideurs et des chercheurs et fait le point sur les bonnes pratiques et les dysfonctionnements en expliquant les causes de ceux-ci.

“Aujourd’hui, nous présentons un ouvrage collectif qui a été rédigé par près d’une quarantaine de co-auteurs africains sur le thème: Utilisation de données probantes dans les politiques et dans la pratique: leçons d’Afrique”, a relevé Pr Abdoulaye Diagne, Directeur Exécutif du Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres). Il s’agit pour lui, d’informer des politiques et pratiques en matière de développement économique et sociale en Afrique. Pr Diagne a fait noter que des experiences ont été choisies dans huit (8) pays africains et aussi dans un groupe de pays, en ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest. Et, autant d’expériences, de cas, ont été étudiés par les chercheurs.

Les études de cas qui ont permis cette synthèse sont tirées de cinq pays et de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, dans un ensemble de secteurs tels que l’éducation, la faune, l’assainissement et les processus d’approvisionnement des gouvernements.

A sa suite, Dr Edoé Djimitri Agbodjan, a insisté sur l’intérêt que revêt l’ouvrage, à plusieurs égards.  “L’intérêt de cet ouvrage est qu’il montre qu’en Afrique, on a beaucoup plus de données qu’on ne le pense. Il y a des données formelles et des données informelles,  qu’on peut trouver au niveau des ministères, des organisations aussi bien publiques que privées. Aujourd’hui, on a une immensité de données. Maintenant, la question c’est la volonté politique de pouvoir utiliser ces données-là pour prendre des décisions”, a soutenu Dr. Agbodjan. Il est le Directeur du Centre d’apprentissage sur l’évaluation et les résultats de développement (CLEAR FA-CESAG), la branche Afrique francophone du CLEAR (Center for Learning on Evaluation and Results ), une initiative globale dont l’objectif est d’aider les pays en développement à renforcer leurs capacités en matière de suivi et d’évaluation (S&E) et en gestion axée sur les résultats de développement (GRD).

 L’ouvrage est complété par un ensemble de documents d’orientation politique et de vidéos qui en renforce le caractère pratique et rigoureux. Il inclut des sources de données telles que des évaluations, des synthèses recherche et des contributions de citoyens qui montrent comment ces cas ont réussi à informer des politiques et à les influencer. Les points de vue de tous ces acteurs sont essentiels en ce sens qu’ils apportent aussi bien le témoignage des praticiens que celui des chercheurs. Ce livre est innovateur du fait qu’il s’intéresse à la maçon dont les données probantes peuvent être utilisées pour soutenir la prise de décision en Afrique, d’où son intérêt pour les décideurs, les praticiens, la société civile et les chercheurs et académiciens. Sa publication a été financée par la Fondation Hewlett

FENÊTRE SUR…

Candice MorkelElle est la directrice de CLEAR Afrique Anglophone (CLEAR AA). Elle a plus de 20 ans d’expérience dans le gouvernement et le secteur à but non lucratif, spécialisée dans la politique publique et la gouvernance. Elle a participé au renforcement des capacités nationales en matière de S&E, notamment en élaborant un programme d’études pour les programmes de renforcement des capacités en matière de S&E destinés aux partenaires de toute la région de l’Afrique anglophone. En 2019, elle a enseigné dans le cadre du programme IPDET de renommée mondiale à Berne, en Suisse, en tant que membre du corps professoral principal. Elle a publié dans le domaine du S&E et a présenté des articles et présidé des sessions lors de diverses conférences internationales. Elle a été présidente de SAMEA et membre du conseil d’administration de l’Association africaine d’évaluation (AfrEA). Ses recherches portent sur le développement des capacités d’évaluation, les capacités de l’État et la construction d’États en développement.

lan GOLDMAN,

Advisor on Evaluation and Evidence Systems, CLEAR Anglophone Africa; Adjunct Professor, Université de Cape Town, Afrique du Sud. lan était le Head of Evaluation and Research au Department of Planning, Monitoring and Evaluation (DPME) de l’Afrique du Sud, où il a dirigé l’établissement du système national d’évaluation sud-africain et a été un pionnier des travaux en politiques basés sur des données probantes.

Mine PABARI,

Director, Athari Advisory; Visiting Research Fellow, CLEAR Anglophone Africa, Kenya. Mine a plus de 20 ans d’expérience dans la gestion des ressources naturelles et le développement durable en tant qu’évaluatrice, gestionnaire et exécutante de programmes. De 2009 à 2017, elle était cadre supérieur du programme de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en Afrique australe et orientale.