25-27 octobre 2021, Abidjan – Conférence régionale sur l’évaluation d’impact en Afrique francophone

25-27 octobre 2021, Abidjan – Conférence régionale sur l’évaluation d’impact en Afrique francophone

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Pendant trois (3) jours, Abidjan a été la capitale de l’évaluation d’impact en Afrique francophone.  En effet, le Centre d’apprentissage sur l’évaluation et les résultats de développement dédié à l’Afrique francophone (CLEAR FA, Center for learning on evaluation and results, en anglais) logé au CESAG et le programme WACIE/3ie, ont organisé, du 25 au 27 octobre 2021, une conférence régionale sur le thème central : “La mise en œuvre des agendas de développement à l’aune des enjeux actuels, évaluation d’impacts au cœur de la décision” qui s’est tenue en présentiel et en ligne avec la participation de plusieurs centaines de personnes.
Chercheurs, décideurs politiques, experts en évaluation et bailleurs de fonds ont discuté des questions liées à l’évaluation d’impact en Afrique francophone : état des pratiques d’évaluation d’impact, défis liés aux données, système d’évaluation national pour l’évaluation d’impact, prise de décision et évaluation d’impact, financement des évaluations d’impact.

Selon la ministre de la planification et du développement de la Côte d’Ivoire, Mme Kaba Nialé, “La conférence vise à maintenir les États d’Afrique francophone sur la bonne voie, alors qu’ils s’efforcent de mettre en œuvre les objectifs de développement durable (ODD) et l’agenda de l’UA. Pour réussir la mise en œuvre de ces programmes, il faut mettre l’accent sur l’évaluation d’impact comme outil de promotion des résultats. Les recommandations de la conférence aideront les pays à le faire. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, “la recommandation de la conférence faciliterait les progrès dans la mise en œuvre des réformes nationales en cours pour des évaluations meilleures et plus nombreuses”.
Pour Mme Sophie Sirtaine, directrice de la stratégie et des opérations au Groupe indépendant d’évaluation (IEG) de la Banque mondiale, la conférence a été l’occasion de développer une synergie, de répondre à la forte demande de preuves et de décisions fondées sur des preuves.” (Vous pouvez écouter son allocution en cliquant ici )

Le Directeur général du CESAG, le Pr Balibié Serge Auguste BAYALA quant à lui, a tenu à rappeler l’enjeu de l’évaluation d’impact pour les politiques, programmes et projets de développement :” Lorsque l’on mène une activité, il est important de s’arrêter un moment et de voir ce qui a été fait, évaluer ce qui n’a pas pu être fait et voir dans quelle mesure on peut corriger et ajuster” ( Vous pouvez écouter son point de presse en cliquant ici ).
Diverses catégories d’institutions se sont réunies en petits groupes pour discuter de la manière dont elles pourraient mieux travailler pour promouvoir l’évaluation d’impact :

  • Les institutions donatrices (la Banque mondiale, le FID, l’IPA et d’autres donateurs):
    Elles se sont engagées à mettre l’accent sur le genre dans les équipes d’évaluation d’impact, à augmenter leur soutien aux évaluations d’impact réalisées par les acteurs de l’Afrique francophone, à renforcer les capacités et à promouvoir la coordination et la synergie entre elles. Leur devise a été énoncée comme suit : ” Quand on va seul, on va vite, mais pour aller loin, il faut aller ensemble “.
  • Les Décideurs publics
    Ils ont décidé de : – Soutenir une cartographie des preuves sur un ou deux objectifs de développement durable, et de partager le résultat entre les pays francophones pour améliorer la prise de décision, étant donné que les décideurs de la région manquent souvent de preuves lorsqu’ils doivent prendre des décisions ; – créer des unités de suivi pour soutenir les études de base et produire des preuves, – institutionnaliser la théorie du changement dans les programmes à grande échelle, – promouvoir le financement public des évaluations d’impact (par le biais des budgets des États), – renforcer la dimension “apprentissage” de l’évaluation pour surmonter les craintes et les résistances.
  • Praticiens de l’évaluation d’impact (par le biais du groupe d’experts en évaluation d’impact et des universitaires/chercheurs) Les praticiens présents à la conférence ont convenu de: – Prendre en compte l’hétérogénéité dans l’analyse de l’impact ; – Promouvoir le renforcement des capacités des commissaires et des évaluateurs en Afrique francophone.

Quelques témoignages :
“Il est extrêmement motivant de voir cet enthousiasme pour l’évaluation, de constater qu’un nombre croissant de personnes en Afrique francophone comprennent et voient la valeur d’une évaluation d’impact à la fois pour mesurer le changement et pour soutenir la prise de décision. Leur volonté d’adopter des méthodes rigoureuses pour y parvenir est extrêmement encourageante.” Tatiana GOETGHEBUER, Ph. D., Directrice, Département Impact, ADE


“Il s’agit d’une initiative importante qui permet de sensibiliser à l’évaluation d’impact. Cette conférence a rassemblé des utilisateurs, des chercheurs et des donateurs. Réunir tous ces profils en un même lieu pour discuter de l’évaluation d’impact est extrêmement merveilleux. ” Pr Assi J.C. Kimou, Maître de conférences à l’Université Felix Houphouët Boigny d’Abidjan, Directeur adjoint du CAPEC.


” À l’Inspection générale d’État (SIG), l’évaluation est un nouveau métier pour nous. Cependant, après cette conférence, j’ai le sentiment d’avoir compris tous les enjeux, je suis donc très heureuse d’y avoir participé.”
Mme Marcelle Beausmat, SIG Côte d’Ivoire

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